Gérer son temps pour moins de stress n’est plus un luxe pour cadre « archi – occupé », mais plutôt une nécessité qui concerne toutes les catégories sociales quel que soit leur statut, leurs activités et leur niveau de responsabilité. Paradoxalement, plus nous sommes assistés par l’informatique, les outils de communication, les agendas sophistiqués et autres merveilles de technologie, moins nous avons l’impression d’avoir du temps devant nous. Nous sommes également sollicités par des invitations permanentes à la suractivité, l’agitation permanente, la recherche de sensations infinie. Peu de temps pour se poser….
Le temps : une denrée rare et précieuse
Pourquoi courrons- nous tout le temps ? Pourquoi avons-nous l’impressions de pas en sortir, d’être toujours en retard d’un temps sur l’orchestre ? Courir partout, enchaîner les rendez-vous professionnels, sauter d’un moyen de transport à un autre constitue l’essentiel d’un quotidien professionnel bien rempli. Pour certains, si les suractivités ont parfois un effet survalorisant, ils peuvent être les symptômes d’un mal être qui couve. Celui-ci ne se résoudra pas avec une fuite en avant. Pour d’autres, le système et l’organisation du travail se chargent de remplir les agendas, saturer le temps disponible.
Il est de fait que les salariés courent après le temps, comblent les trous disponibles pour faire face à la pression . Celle-ci revêt différentes facettes : compétition économique, peur de perdre son emploi ou tout simplement de ne pas être à la « hauteur des enjeux ». Cette course sans fin peut finir par un burn out terrible et dévastateur. Retrouver du temps pour soi, prendre le temps etc…. Ce sont des expressions que nous entendons de plus en plus fréquemment autour de nous
Un tourbillon qui nous emporte
Vouloir gérer son temps pour moins de stress, c’est avant tout lutter contre le courant d’une existence où tout incite à aller toujours plus vite. La première des causes relève des conditions de travail. Les nouvelles technologies permettent des gains de productivité. Mais elles constituent de véritables pièges. Nous sommes sou l’empire des connexions permanentes. Dès lors il est impossible de lâcher prise. En outre, on a le sentiment d’être au travail en dehors des heures de bureau.
Ce sont des réunions chronophages, injonctions permanentes au travail urgent, interactions avec les collègues etc. Enfin, la vie privée est parfois également grande consommatrice de temps libre. Il faut concilier exigences familiales, enfants, sorties, réseau amicaux de toutes natures.
Ainsi, c’est cette accumulation qui donne parfois l’impression de ne plus s’en sortir, de plus avoir du temps pour soi. C’est finalement perdre le contact avec sa propre existence. Comme si quelqu’un d’autre pilotait à notre place. Gérer son temps est donc un acte volontaire, un coup d’arrêt qu’il faut porter à cette dérive, cette affliction des temps modernes.
Gérer son temps pour moins de stress
Vouloir davantage gérer son temps nécessite de se débarrasser de toutes les fausses excuses que l’on s’invente pour ne rien changer. Ce sont les « je n’ai pas le temps », « c’est super urgent », « ils ne s’en sortiront pas sans moi », « je voudrais bien mais pas maintenant ».
A partir de là, trois grands principes peuvent être retenus. Le premier c’est la communication. Il est nécessaire de s’exprimer avec assertivité pour savoir dire non. Refuser des sollicitations permanentes, des réunions tardives non programmées, des digressions sans intérêts dans les réunions . Ne pas s’exprimer, ne pas dire stop c’est prendre le risque de se faire voler ce temps. Le second point relève de l’organisation. Il faut structurer son temps et arbitrer entre l’urgent et l’important. Choisir entre ce que l’on peut déléguer et ce que l’on doit faire soi-même. Cela nécessite une analyse rigoureuse de notre planning pour identifier les priorités. Il faut accepter de perdre un peu de temps pour observer notre rapport au temps et l’utilisation que l’on en fait.
Le troisième axe repose sur la prise de distance. Elle est nécessaire et utile pour relativiser les tracas du quotidien, les injonctions qui fusent de toute part . De plus, cela permet de s’autoriser à se mettre en mode pause, rêver un instant. C’est laisser passer le flot de stress pour mieux reprendre le rythme de travail.
En conclusion, il existe de multiples techniques pour apprendre à organiser techniquement son temps. Elles ont toutes des avantages et des défauts. L’essentiel repose avant tout sur notre préparation mentale : vouloir reconquérir la part liberté confisquée par nos agendas.
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