Le burn-out des enfants est une expression qui est apparût fin des années 60. Elle s’applique habituellement au milieu professionnel. Le burn-out au travail provient d’un stress chronique ou constant. Le corps est perpétuellement en tension et pour s’adapter à la situation stressante, il crée un haut niveau d’hormones de stress qu’il finit par ne plus supporter. Cela entraîne alors le syndrome d’épuisement professionnel. La personne n’a plus de ressources en elle dans lesquelles puiser de l’énergie. Elle est profondément fatiguée, apathique, démotivée et perd l’estime d’elle-même. Elle peut tomber dans la dépression.
Depuis une dizaine d’années, des professionnels de la santé utilisent le terme de burn-out des enfants car les symptômes sont les mêmes. Béatrice Millêtre, docteure en psychologie et neurobiologiste a écrit un livre à ce sujet. Elle souligne le fait que le burn-out des enfants augmente chaque année de façon inquiétante et en analyse les causes.
Pression des parents
Dans une société marquée par un fort taux de chômage, il est normal que de nombreux parents souhaitent que leurs enfants soient à jamais à l’abri de la précarité. Le burn-out des enfants en est une des conséquences. De ce fait dès la tendre enfance, avant même qu’il ne soient scolarisés, la course à la performance et à l’éveil pèse de plus en plus fréquemment sur les jeunes enfants. Elle revêt l’espoir d’une garantie contre la menace d’ un avenir incertain.
Dès lors, la pression est mise sur les enfants dès leur très jeune âge. C’est ainsi que l’on peut observer dans les transports, des bébés qui font défiler avec leurs petits doigts, de manière très sûre, des images sur le smartphone d’un de leur parent. Ils savent aussi aller sur « You tube » sans difficulté, au grand émerveillement de ces derniers qui voient en cela un signe d’éveil précoce. Pour d’autres, il sera important d’utiliser les applis éducatives afin que leur jeune enfant apprenne le plus de choses possibles. L’importance du jeu, le fait d’échanger et de communiquer avec ses enfants ne va pas de soi pour certains jeunes parents. Ceux-ci qui considèrent que leur enfant doit apprendre avant tout et n’est plus un bébé.
Stress de l’enfant dès la maternelle
La course à la performance et à l’éveil continue dès que l’enfant rentre à l’école. Le burn-out des enfants peut s’installer sournoisement dès la maternelle. En effet, les parents dès la grande section, commencent à s’inquiéter du niveau de leur enfant. Il est vrai qu’à son entrée au CP il doit déjà savoir écrire en écriture cursive, recopier un texte entre deux lignes, faire des dictées de syllabes, additionner et soustraire mentalement etc… Déjà la pression des programmes scolaires a de quoi stresser parents et enfants. Ainsi tel écolier de 5 ans se rendra à l’école avec des maux de ventre. Il pourra même refuser de s’y rendre par peur de l’échec et la crainte de décevoir ses parents.
Une injonction à la réussite source de stress
Il y a souvent une injonction à la réussite . Si ce stress chronique perdure, l’écolier présentera tous les syndromes du Burn out habituellement attribués aux adultes mais transposés à l’enfant : fatigue chronique, troubles du sommeil, crise d’eczéma, craquage nerveux, pleurs, troubles alimentaires, difficulté à se concentrer…..
Par la suite, la pression des parents continue ainsi à l’école primaire, à cela s’ajoutent de nombreuses activités parascolaires. Ainsi dès l’école finie, l’enfant partage ses soirées entre cours d’anglais et différentes activités sportives. Puis, il enchaîne son temps avec les devoirs. Cette cadence soutenue pour l’enfant fatigable ou rêveur, risque d’offrir un terrain favorable au burn-out. La pression pour que l’enfant réussisse s’est amplifiée ces dernières années. Il touche souvent les élèves perfectionnistes, victimes de leur sérieux .
La sophrologie pour prévenir le burn-out des enfants
La sophrologie pour enfants est tout à fait adaptée dès les premiers symptômes de stress. Ceci n’exclue pas, bien sûr, une consultation médicale. Si l’enfant est très jeune le sophrologue accepte que la première séance soit découverte avec l’un de ses parents. La sophrologie se pratique alors de manière ludique. Guidé par le sophrologue l’enfant apprend à vivre calmement son corps grâce à des exercices de respiration alliée à des mouvements, . Il prend conscience de son schéma corporel. Il acquiert des outils pour gérer ses émotions et augmenter son estime de lui-même. Pour l’écolier du primaire, les techniques utilisées pour les adultes pourront être introduites progressivement par le sophrologue . En quelques séances de sophrologie l’état physique et émotionnel du jeune s’améliore, reste aux parents à diminuer la pression infligée à leur enfant.
Bérengère de Traversay
sophrologue paris 13 et Paris 8
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